Le passage à l’acte et le message inaudible des hommes en difficulté
Activité de formation continue en psychothérapie reconnue par l’Ordre des psychologues du Québec – No de reconnaissance : RA02010-17
Existe-t-il une crise du masculin dans notre société ? À cette question complexe, au carrefour de plusieurs visions du social, de nombreux hommes font écho dans le cadre confidentiel des cabinets de consultation. ‘Qu’est-ce qu’être un homme’ demandent-ils en filigrane de leurs préoccupations amoureuses et professionnelles, de leur difficulté à être père, à trouver leur place, de leurs symptômes incompréhensibles et de leur détresse confinant à l’impasse. Au-delà de la « difficulté à demander de l’aide », qu’on dit propre aux hommes, un message est-il adressé au monde dans les passages à l’actes, dans les violences suicidaires et homicidaires où ils sont sur-représentés ? Un message que peut analyser un clinicien, à partir des récits d’hommes qui leur confient leur impression de perte de sens, de repères identificatoires, leur isolement affectif et leurs affects dépressifs. Ces hommes qui demandent de l’aide peuvent-ils nous aider à comprendre ceux qui ne le font pas ? À l’inverse, les passages à l’acte que la couverture médiatique confirme en tant que faits sociaux sont-ils susceptibles d’éclairer le clinicien dans sa pratique auprès d’hommes en difficulté ?
Besoin
Comme l’ont démontré les études sur les répercussions de la médiatisation de passages à l’acte (suicides, meurtres intrafamiliaux, etc.), la rumeur sociale peut agir sur la symptomatologie et accentuer des détresses individuelles. Aussi, bien que le travail psychothérapique se déroule dans un cadre privé et dans le respect de la parole singulière, le psychothérapeute doit aussi pouvoir être attentif à cette rumeur, l’analyser et offrir une écoute qui tient compte de la façon unique dont les patients – des hommes en difficulté en l’occurrence – interprètent cette rumeur lorsqu’ils en sont affectés.
Clientèle
Psychothérapeutes intéressés par la problématique de la détresse masculine individuelle, de sa possible inscription dans le social et de son articulation avec certaines problématiques spécifiques, en particulier le passage à l’acte.
Puisqu’il convient de proposer un mode d’analyse s’inspirant largement de la psychanalyse, des affinités avec cette approche est souhaitable.
Une bonne connaissance de l’anglais est requise.
Dans la mesure où les contenus abordés sont particulièrement sensibles au vu du contexte actuel, les participants s’engagent à respecter une entente de confidentialité. La formation est strictement réservée à des cliniciens expérimentés et/ou sensibles aux questions abordés.
Durée de l’activité et attestation
Une journée, de 9h00 à 17h00; une attestation de 7 heures reconnues aux fin de la formation continue en psychothérapie sera remise aux participants. De la supervision individuelle post-formation est aussi disponible sur demande et, le cas échéant, reconnue.
Objectifs
- Proposer des pistes de réflexion sur le passage à l’acte masculin et sur l’impact de sa médiatisation sur des hommes en difficulté;
- Savoir articuler une lecture des phénomènes sociaux liés à la détresse spécifique des hommes, les mettre en relation entre elles et tenter d’éclairer les unes avec les autres;
- Saisir l’impact que peut avoir une ‘crise du masculin’ chez un patient en lien avec la formation des difficultés et/ou les symptômes qu’il présente et savoir comment ajuster son intervention en conséquence;
- Savoir définir et reconnaitre les concepts et phénomènes gravitant autour de l’inscription de l’identité sexuée et du masculin (le féminin, la virilité, le refus du féminin, le père, le symbolique, etc.);
- Maitriser ce qui constitue les spécificités d’une écoute analytique, son utilisation lors des sessions de thérapies, sa portée et son efficace.
Une réflexion sur “Fracture du symbolique”